L’enfant, gardien des métamorphoses — Message de l’esprit de l’été
La nuit de la Saint-Jean, empreinte de symbolisme, nous invite à l’introspection en nous reliant aux sagesses de la Terre. C’est à travers un voyage chamanique que l’esprit de l’été s'est présenté à moi. Ce qu’il m’a révélé va bien au-delà des fleurs, de la lumière et de la chaleur que nous lui associons d’ordinaire.
Il s’est d’abord présenté sous la forme d’un immense arbre fleuri, dansant dans une joie exubérante. Un être de beauté, rayonnant, multicolore, vibrant de vie. Et puis… autre chose s'est révélé.
Une joie oubliée
Il m’a ensuite montré l’autre versant : celui de la perte de joie, du désarroi profond de l’humain. Une immense tristesse, un figement. Plus de mouvement, plus d’élan.
Dans ce paysage intérieur, des enfants étaient là, tapis dans un coin, silencieux. Une enfance confisquée. Quelque chose en nous, en chacun de nous, s’était comme arrêté.
Une descente nécessaire
Alors s’est ouvert un passage : une descente dans les profondeurs de la terre, au cœur de nos inconscients collectifs, sombres, denses, silencieux.
Et pourtant, les enfants eux, connaissaient le passage.
Ils marchaient, en file indienne, proches les uns avec eux pour se donner du courage. Ils se soutenaient mutuellement, avançant lentement, mais avec détermination. La peur était là, présente, mais ils gardaient les yeux fixés droit devant eux — là où la Vie se fait entendre.
L’enfant, porteur de sagesse
Devant eux, ils poussaient une pierre volumineuse, ronde et recouverte d'or. Pas un fardeau, non. Une sphère de Sagesse, contenant la mémoire de l’humanité ou peut être même son âme.
L’enfant a ce don naturel, spontané que l’adulte parfois oublie ou n’ose plus se permettre : rêver, imaginer, créer, jouer ensemble.
Il est, en cela, le Gardien des métamorphoses. En lui, le lien avec le Vivant reste intact.
Et ils n’étaient pas seuls. À leurs côtés, un troupeau d’éléphants marchait, majestueux. Ils rassuraient, encourageaient, nourrissaient leur cœur. Ces géants bienveillants soutiennent l’enfant dans sa traversée du monde.
Préserver le vivant pour survivre
La beauté du Vivant, son Amour immuable et inconditionnel, réconforte l’enfant.
Le détruire, c’est détruire une part de nous-mêmes : celle qui croit encore en la Vie, en la spontanéité, en l’authenticité.
Écouter l’enfant intérieur, c’est réapprendre à espérer, à inventer, à transformer.
Ainsi m’a "parlé" l’esprit de l’été.
Aline Piemontesi le 24 juin 2025
(récit de voyage chamanique)